Celles qui restent – Samuelle Barbier

Auteure: Samuelle Barbier

Éditeur: Hugo et Cie

Date de publication: 2020

Nombre de pages: 227 pages

Genre: Contemporain

Note: 9.5/10

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Résumé:

Celles qui restent est une histoire de soeurs. De femmes. De liens si puissants que les rompre bouleverse tout.

Celles qui restent est une histoire de soeurs. De femmes. De liens si puissants que les rompre bouleverse tout.

Clara est l’aînée, la sage, l’exemple à suivre. Celle qui fait tout comme il se doit, quitte à grincer des dents en se forçant à sourire.

Constance est la cadette. Si discrète, qu’on en oublie qu’elle existe… jusqu’à ce qu’elle décide de cesser d’exister en se jetant du haut d’un pont.

Lucy est la benjamine. Celle qui rit trop fort, parle trop fort, vit trop fort. Parce qu’elle a peur qu’on l’oublie.

Mais il y a aussi Marielle, qui elle, n’a ni soeur, ni frère, ni enfant, tout juste un vieux chien obèse. Celle qui a consacré sa vie aux autres pensait arriver au bout de son chemin dans l’indifférence, jusqu’à ce qu’un ange vêtu d’un manteau rouge se jette d’un pont, juste devant elle, et remette tout en question.

Avis:

Je remercie Fyctia et Hugo roman pour l’envoi de ce livre.

Le résumé m’avait profondément touché et j’avais envie de découvrir cette histoire de famille, cette histoire de deuil.

Ce roman relate plusieurs points de vue, tout d’abord, il y a Constance qui décide de se jeter du haut d’un point, il y a peu de passage sur elle mais elle est pleine de douceur, d’amour et de tendresse. Elle est un ange, un sage qui guide les personnes qui l’aiment.

Ensuite, il y a Lucy, la rebelle, celle qui cache sa sensibilité. C’est un personnage qui cherche sa stabilité, qui veut se faire aimer.

Il y a la troisième soeur, Clara, c’est le personnage que j’ai préféré. Elle est terriblement humaine, elle fait des erreurs, elle progresse, elle aime, elle déteste, elle s’enfuit et redécouvre la vie. C’est une jeune femme prisonnière de sa volonté de liberté.

Enfin, il y a Marielle, la dame âgée, le regard extérieur, celle qui réunit sans que l’on s’en aperçoive. Elle apporte beaucoup d’humour et de bonne humeur. C’est une petite dame adorable et incroyablement touchante.

Ces quatre personnalités vont cohabiter dans ce joli roman. Nous allons suivre la reconstruction de “celles qui restent”. Il y a évidemment beaucoup d’émotions dans ce livre mais la joie et le bonheur ne sont jamais bien loin. L’auteure parvient à traiter le sujet du deuil avec beaucoup de pudeur et une justesse incroyable.

Les personnages secondaires sont également bien décrits, ils forment une petite famille pleine d’amour. Le drame les réunis et ils doivent apprendre à vivre avec une personne en moins. Ils nous donnent une leçon de courage, une leçon de pardon et d’amour.

Les mots sont tellement bien choisis, j’ai frissonné à de nombreuses reprises en lisant ces sublimes tournures de phrases, cette touche de poésie qui nous enveloppe tout au long de notre lecture. J’ai relevé des dizaines de citations tant le style de Samuelle Barbier m’a plu.

L’auteure nous fait voyager avec douceur, nous tient la main pour comprendre le choix de Constance, la réaction de ses soeurs. Ce livre est merveilleux, magique et sans aucun jugement. Tous les choix des personnages sont acceptés avec plus ou moins de facilités mais dans la finalité, les actions rendent les personnages plus forts et plus soudés. On ne retire que du positif de ce livre.

L’histoire est magnifique, le style d’écriture est grandiose, je ne peux que vous conseiller ce doux roman qui vous fera du bien et vous en dire plus gâcherait la surprise d’un si beau récit.

Citations:

“La nostalgie du passé, ça n’avance à rien. Les regrets non plus. Il faut regarder toujours devant, vers l’avenir, sinon l’avenir se fera sans nous.”

“Ton absence, c’est tout ce qui me reste de toi.”

“On pense toujours qu’on va avoir le temps. Le temps de vivre, de se tromper, d’aimer, et que l’on mourra paisiblement, vieille et ridée dans notre lit, en ayant accompli tout ce qu’on désirait. Jusqu’à ce qu’une fille de vingt-huit ans qu’on aime plus que tout se jette du haut d’un pont et fasse voler toutes nos certitudes en éclats.”

“Sans toi, je ne sais plus comment être moi.”

“Les tribulations d’une vieille femme qui n’a jamais eu le bonheur d’être mère sont parfois teintées de couleur sépia.”

Thème: 9/10  Style: 10/10   Plaisir: 10/10

Note: 9.5/10

Photos: Pixabay.com